Le tabac en Dordogne
Séchoir à tabac en Dordogne.
La culture du tabac a son origine en Amérique, il y a plus de 3 000 ans. Les indiens commencent à rouler les feuilles de tabac jusqu'à obtenir une sorte de grand cigare qu'ils appellent “tabaco”.
1492 - Christophe COLOMB découvre le tabac à Cuba et l'importe pour la première fois en Europe.
1556 - Le moine Angoumois André THEVET ramène pour la première fois des graines du tabac en France.
1560 - Le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT. Celui-ci, croyant à l'effet curatif de la plante, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Medicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi “l'herbe à la Reine” dont la vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. En l'honneur de Jean NICOT on appelle le tabac à partir de maintenant “Nicotiana Tabacum”.
Depuis les premières plantations au XVIIe siècle à Clairac, dans le Lot-et-Garonne, ce secteur s'était développé. En 1950, 105.000 producteurs s'adonnaient à cette activité sur 28.000 hectares et 55 départements, dont la Dordogne.
Aujourd'hui, ils ne sont plus que 3.100 exploitants sur 6.750 hectares pour une production annuelle de 18.500 tonnes, dont 96% de variétés blondes, le tabac brun traditionnel étant passé de mode, ce qui fait de la France le 5e pays producteur européen, loin derrière l'Italie (97.800 tonnes).
En Dordogne, terre historique du tabac en France, où est implantée la seule usine de première transformation, l'arrêt des aides européennes est vécu comme un drame.(sources: Le Point.fr, article du 7/3/2011 par Claude Canellas)